Le noir règne dans la pièce, un noir opaque, la lumière ne filtre pas, les rideaux sont complétement tirés, l’éclairage du couloir n’arrive pas à se faufiler sous la porte. Soudain, un grand rectangle de clarté se forme sur le sol carrelé de la pièce. Puis tout s’éclaire dévoilant une chambre, une chambre d’hôtel. Un grand lit trône au milieu de la pièce. La lumière s’éteint. Il n’y aura pas d’autres détails que les faisceaux lumineux n’auront eu le temps de mettre en évidence. Des petits pas se font entendre, le froissement des tissus qui sont enlevés tant bien que mal dans la pénombre. Le bruit d’un corps, de deux corps déposés sur le lit. Des bruits de baiser résonnent dans cette pièce, des bruits de baiser, d’une respiration qui s’emballe, de deux respirations, des halètements, des murmures, des petits bruits animaux, instinctifs. Des bruits de plus en plus forts, puis l’implosion. Un râle de plaisir diffusé dans la pièce. Puis le silence. Total. Le bruit de deux corps qui se séparent. Une personne se lève, ses pas ne trainent pas mais ils sont lourds, ce doit être un homme. Une porte qui s’ouvre, qui se referme. Un bruit. Différent. Des bruits semblables à ceux à ceux qu’il y aurait eu si la personne essayait d’attacher l’autre. Des débattements, des gémissements, mais ce n’est plus du plaisir qui se fait entendre. C’est de la peur, la peur immense que ressent une femme. Un gémissement de douleur, le bruit d’une lame. Le petit bruit d’une aiguille qui s’enfonce dans la chair, dans une veine. Ce liquide qui se diffuse dans le corps. Un raidissement, un dernier souffle, de la panique et puis le silence. Rien. Plus rien. Le noir, le silence. Des yeux brillent d’un plaisir animal, meurtier. Puis le bruit, à nouveau. Des pas patients, mesuré qui parcourt la pièce, en long, en large, en travers. Un téléphone sur lequel des numéros sont tapés, le nombre pour composer le numéro de la police. Un bip signalant que la personne à décrocher de l’autre côté du fil. Une voix, froide, aussi sombre que la pièce, lugubre. « Chambre 248, Hôtel Waikiki » Fin de conversation. Plus rien, le silence. Une porte qui s’ouvre. Rectangle de lumière sur le sol, un corps gisant. Une femme blonde, nue, un mot ensanglanté sur le ventre mais la lumière disparait. L’inscription a été vue. Le destin est passé ici.

Bonjour tout le monde, je me suis décidé à écrire une fiction. Les personnages qui vont apparaître au cour de l'histoire ont été créés de tout pièce & toutes ressemblances avec la réalité sera fortuite. J'aimerais vos avis constructif, cela me fera grandement Plaisir.

L’inspectrice poussa un long soupire, elle n’en pouvait plus. Elle commençait à vouloir arrêter cette enquête, à partir en vacances. La jeune femme était épuisée, il y avait dans son esprit un trop plein d’atrocité … Mais où partir quand on vit à Hawaii ? Grande question que c’est souvent posé la jeune et jolie inspectrice. Et surtout, si elle partait, qui allait s’occuper comme elle de cette enquête ? Personne. La jeune femme sacrifiait ses nuits à cette affaire hors normes … Qui est cette femme qui soupire ? Il s’agit de l’inspectrice Jude Hoower, jeune agent du FBI de vingt-sept ans, elle a gravit de nombreux échelons pour arriver à son poste et pour diriger une équipe de deux personnes. Quelle est cette enquête qui lui prend tout son temps depuis six mois ? Le tueur d’Argent. Ce monstre, ce monstre répugnant qui tue toutes les semaines une nouvelle femme et qui ose appeler la police pour signaler son meurtre. Ce tueur commet des actes étranges et à un modus operantis unique et hors du commun, original dans son horreur. Cet homme, ce monstre, a tué vingt-quatre femmes. Douze blondes et douze brunes. Cette affaire pourrait propulser sa carrière et celle des deux autres membres de son équipe, elle pourrait devenir lieutenant si l’enquête aboutit à l’arrestation de ce barbare. Le téléphone sonne. Jude se jette dessus et décroche rapidement. Elle n’a pas le temps de se présenter comme à son habitude. Elle entend juste une voix froide. A la première intonation elle a reconnu le tueur, elle a tellement écouté et réécouté sa voix que l’inspectrice pourrait la reconnaitre n’importe où. « Chambre 248, Hôtel Waikiki » Puis plus rien. Le tueur d’Argent a fait une nouvelle victime, si les comptes de Jude sont bons, ce sera sa vingt-cinquième victime et elle sera blonde. Il est précisément deux heure trente-cinq. Jude se lève précipitamment, elle prend son arme et son téléphone. En sortant de leurs locaux, elle compose un numéro. Celui de Chris. Chris Harper, agent du FBI. Ils travaillent ensemble depuis deux ans maintenant et ils s’entendent plutôt bien sauf à deux ou trois petits moments … Leur conversation ne dura pas plus de trente secondes, le temps qu’elle lui indique où se rendre. Elle appela ensuite Julian qui travaillait avec eux depuis un an mais qui c’était bien intégré à l’équipe déjà en place. Jude appréciait beaucoup cet homme. Jude conduisit vite, beaucoup trop vite même, mais avec le gyrophare sur le toit, elle pouvait se permettre d’accélérer. Elle avait toujours été une bonne conductrice et n’avait encore jamais eu d’accident. Jude fit un dérapage devant l’hôtel et sortit de la voiture dès qu’elle fut arrêtée, Chris était là, Julian arriva alors que l’afro-américain et que Jude enfilait leur gilet pare-balles. Jude donna ses instructions.

« Je monte en première, Chris tu me couvre, Julian tu fais le tour de l’hôtel et tu te poste sur la sortie de secours principal. » Elle interpela deux autres flics qui étaient là en renfort « Vous, vous postez sur les deux autres sorties. Si le tueur approche, tirez mais évitez de le tuer tout de suite. »

Les ordres étant donnés, elle entra dans l’hôtel, suivit de Chris et d’un troisième flic, il y avait deux ascenseurs, Jude les désigna du bout de son arme en indiquant à ce troisième flic qu’il devait rester devant et arrêter tout ce qui en sortait. Jude emprunta les escaliers, doucement, sans le moindre bruit, son arme à la main, braquée et chargée. Prête à faire feu au moindre signe de danger. Si seulement ils savaient à quoi ressemblait leur tueur … Mais son visage ainsi que son ADN leur était complétement inconnu, ils cherchaient un fantôme. Les deux flics arrivèrent devant la porte de la chambre 248. Ils s’arrêtèrent. Ils calmèrent leur respiration, puisant le calme nécessaire pour ne pas faire de choses regrettables par la suite. Ils se regardèrent en silence, Jude se décala légèrement sur la droite, Chris se plaça face à la porte, près à attendre les ordres. Jude inspira et eu un léger signe de la tête. Chris propulsa de toutes ses forces son pied contre le bâtant de la porte ce qui eut pour effet de l’ouvrir. Jude entra.

« FBI, personne ne bouge »

Mais il n’y avait personne. C’était une sommation obligatoire mais inutile. Chris parcourue rapidement la pièce, la salle de bain et signala par un RAS que justement, rien n’était à signaler. Personne. Le tueur était déjà parti. Sur le sol, étendu, nue, une femme blonde. Comme l’avait deviné l’inspectrice.

« Et merde. Le salop. Encore une.
- Oui… On va bien finir par l’avoir, il va commettre une erreur et on l’aura.
- Et s’il ne commet pas d’erreur ? On fait quoi ? »

Jude soupira, elle était énervée. Ils n’étaient pas assez bon, ils n’avaient rien sur ce monstre, rien, nothing, niet, nada ! Rien, pas même une description, personne ne voyait rien. Qu’il y avait-il d’anormal qu’un homme et une femme qui monte dans une chambre, dans un hôtel après qu’il est charmé au bar ? Rien. Et puis, il ne laissait jamais de trace de son passage a par le corps. Jude appela Julian et lui dit de monter. Chris était accroupi devant le corps, des gants sur les mains.

« Je pense que nous devrons attendre confirmation du légiste mais elle a du faire une overdose comme les autres, elle a une marque de piqure dans le cou … »

Jude tourna un peu en rond dans la pièce en essayant de se calmer. Cette affaire l’énervait, elle était fatiguée et il devenait compliqué pour elle de tenir et de voir qu’à chaque nouveau meurtre ils n’avaient toujours rien. Jude était en colère contre son impuissance à agir, ils ne pouvaient rien faire. Juste constater qu’il y avait eu un nouveau meurtre. Point. Elle s’accroupit près de Chris et constata ce qu’il avait dit. En plus, il y avait l’inscription post mortem sur le ventre et la poussière d’argent sur le corps. Satané destin. Chris la prit par l’épaule et la regarda avec insistance. Ils restèrent ainsi figé jusqu’à l’entrée de Julian.

« Je dérange ? »

Chris leva les yeux et sourit, Jude elle se leva et fit un non de la tête. Entre Chris et elle, il pourrait y avoir quelque chose mais il ne devait rien se passé. Rien, ce n’était pas autorisé et en plus, elle était sa supérieure hiérarchique, déjà qu’il bafouait quelques fois son autorité, si en plus ils couchaient ensemble ! Ce serait l’enfer au boulot … Julian sourit et hocha de la tête, la tension entre Chris et Jude se sentait à des kilomètres à la ronde mais les deux protagonistes n’avaient pas l’air de s’en apercevoir. L’agent savait qu’il y aurait quelque chose entre eux, que c’était une évidence mais si aucuns des deux ne faisait le premier pas … Jude reporta l’attention de Julian sur le corps.

« Femme blanche, blonde, pas de bronzage typique de l’île, un coup de soleil sur les épaules, probablement une touriste. Aucuns signes de défense, les ongles parfaitement manucurés … Aucuns papiers, ses vêtements ne sont plus là … Il va falloir attendre les résultats du labo pour savoir ce qu’elle avait dans le sang mais tout laisse à penser qu’elle a fait une overdose comme les autres … Pas d’hémorragie importante sur le ventre, probablement post mortem …
- Je suis impressionné par votre analyse Inspectrice Hoower »

Jude se retourna, ce n’était pas un membre de son équipe, il s’agissait du médecin légiste qui venait d’arriver. Jude le remercia de la tête et se décala pour laisser l’homme faire son travail d’expert. A force de voir des cadavres, Jude commençait à savoir repérer les signes mais le fait de voir la vingt-cinquième victime du tueur d’argent faisait qu’elle connaissait par cœur son mode opératoire. Et elle doutait à un copieur … Même si cela était possible puisqu’il y avait eu des fuites dans les journaux … Le médecin légiste prit la température du corps.

« Cette jeune femme a été tué à environ minuit au vue de la température du fois, je pourrais être plus précis après l’autopsie.
- Il a mis deux heures trente-cinq pour graver son inscription et nettoyer ses traces et pour appeler la police … »

Jude remercia le légiste qui partit avec le corps, le reste de l’équipe scientifique ratissait la chambre millimètre par millimètre mais Jude savait qu’il ne verrait rien, qu’il n’y aurait rien ou alors ce serait la première erreur de l’homme. Jude leva la tête vers Julian.

« Julian, va au bar et demande au barman, à l’accueil, à certains clients s’ils ont vu cette femme hier avec un homme …
- Ok chef »

Jude était pensive, elle ne savait pas vraiment où elle en était dans cette affaire, elle ne savait pas combien de temps elle allait pouvoir tenir sans arrêter ce montre. Chris s’approcha d’elle, doucement et mit une main sur son épaule. C’était un homme tactile qui avait besoin du contact pour être sûr que son message passait.

« Tu penses à quoi ?
- Que je suis inutile …
- Stop. Arrête de penser comme ça, cette enquête est probablement la plus compliqué que j’ai eu à traiter et je pense que c’est la même chose pour toi. On va y arriver, on va le coincer.
- De toute façon, on n’a pas le choix …
- Aller, on rentre au bureau et on fouille pour savoir qui est la victime… »

Jude hocha la tête et prit l’ascenseur pour descendre. Elle reprit sa voiture et se rendit au central, suivit par Chris. Le ciel était bleu et les oiseaux chantaient. Ils ne savaient pas ce qu’il se tramait sur la terre d’Hawaii.

Recherche était un des mots clés du métier de policier ou d’agent du FBI dans le cas de l’équipe de Jude. Recherche de corps, recherche de preuves, recherche de coupable en tout genre et aussi recherche d’identité. La difficulté de chacune de ses recherches dépendaient de l’affaire et variaient donc souvent. Parfois l’une était plus aisée qu’une autre … Dans le cas présent, Chris avait mis très peu de temps à trouver l’identité de la victime qu’ils avaient retrouvé très tôt ce matin dans une chambre d’hôtel réputé d’Hawaii. Dès qu’il fut rentré dans les bureaux, la première chose qu’il demanda au médecin légiste fut les empreintes de la victime et son dossier dentaire. Chris était un homme méticuleux, qui ne laissait jamais rien au hasard, il avait fait deux recherches simultanées pour ne pas perdre de temps puisque du temps, sur cette enquête, ils en manquaient cruellement. Dans une semaine, le tueur allait recommencer. Il lança donc une recherche d’empreinte dans le CODIS et une autre dans les fichiers dentaires. En lançant sa recherche, il avait lu le rapport préliminaire du légiste. Tout coïncidait avec la méthode du tueur. La victime et lui avait eu un rapport sexuel protégé et consentant puis la victime avait fait une overdose d’héroïne. Une inscription post mortem avait été gravée avec un scalpel sur le ventre de la jeune femme : « Fate », le destin. Chris frissonna, il ne comprenait pas vraiment le tueur, pourquoi il faisait l’amour avec ses victimes, pourquoi il leur ôtait la vie de cette manière, l’inscription et encore moins pourquoi il saupoudrait ses victimes de poussière d’argent. Il devait forcément y avoir une raison … Chris qui avait fait un peu de profilage n’arrivait pas à cerner cet assassin, il ne rentrait dans aucuns cas d’école. Ce monstre était hors norme. Chris fut tiré de ses pensées par le tintement des logiciels de recherche. Negative Match pour le CODIS, elle n’avait donc jamais eu de problème avec la police et n’avait jamais déposé de plaintes. Chris soupira, pas d’empreintes répertoriées. Il aurait forcément une correspondance avec les fichiers dentaires à condition qu’elle soit américaine. Il était aussi possible que la jeune femme était une touriste étrangère. Après tout, qui vient à Hawaii, dans des hôtels ? Des touristes pour la majorité …

« Des résultats ? »

Chris sursauta, il n’avait pas entendu Julian entré, la porte n’avait pas fait de bruit. Depuis combien de temps était-il là ? Chris se retourna vers Julian et le dévisagea un peu, histoire de lui faire voir qu’il ne faut pas le surprendre comme ça … Pas durant une enquête aussi stressante en tout cas. Ce n’était pas réellement une chose à faire … Surtout que Chris était quelqu’un d’impulsif et qu’il pouvait réagir violement pour une petite chose qui n’en valait absolument pas le coup.

« Non rien pour le moment, la victime n’ai pas répertorié dans le CODIS, j’attends encore les résultats des fichiers dentaire. J’espère qu’elle n’est pas étrangère, sinon cela va être plus dur. Et toi ?
- Personne n’a fait attention à cette femme. Le barman m’a certifié qu’elle n’était pas assise au bar. Un serveur m’a dit qu’il l’avait vue seule à une table à l’extérieur hier soir aux alentours de minuit. Mais personne n’a vu avec qui elle était. »

Chris ne comprenait pas comment les gens faisaient pour ne rien voir. En même temps, quoi de plus normal qu’une femme qui se fait charmer par un homme dans un hôtel ? Un des problèmes étaient là : le tueur ne se faisait pas remarquer, et les agents n’avaient pas son visage ou son ADN. Chris regarda Julian.

« Tu devrais visionner les images des caméras de l’hôtel au bar et près de la chambre, on aura peut-être une image … Vérifie aussi qui avait loué la chambre.
- Pour la chambre, c’était Mr Zacchary Calloway mais cet homme n’existe pas … Et je vais regarder les images même si je pense que c’est inutile.
- Oui possible mais c’est notre boulot de vérifier. »

Julian hocha la tête et se mit sur l’ordinateur se situant en face de celui de Chris et chercha les images des caméras. L’agent Harper retourna sur son écran et le scruta. Il savait très bien que la recherche n’irait pas plus vite … Chris réfléchissait à un profil possible pour le tueur. Une chose était presque sûr : c’était un homme qui savait manier les mots pour plaire à une femme, il était probablement séduisant et convaincant pour qu’une femme accepte de monter avec lui dans sa chambre. Il était surement quelqu’un de bien élevé, avec beaucoup de manière, il devait avoir dans la quarantaine vu que ses victimes avait toutes envions trente ans. Ensuite, il était quelqu’un de propre, méticuleux. Il avait des moyens puisque les chambres qu’il réservait coutaient toute plus de mille dollar la nuit. Chris n’arrivait pas à cerner la motivation qu’avait cet homme pour tuer, quel plaisir il prenait … Quelque chose bougea sur l’écran, Positive Match ! La jeune femme était américaine.

« Je l’ai ! Rachel Hammer, 31 ans, résident à Manhattan.
- Moi pour le moment je n’ai rien, je vois notre victime parler avec un homme vers vingt-trois heures mais il est de dos.
- Continu »

Chris chercha plus d’information sur cette Rachel. Savoir qui était la victime aidait souvent à savoir qui était le tueur. Rachel travaillait dans un laboratoire pharmaceutique, elle était mariée depuis un an et elle avait une petite fille de huit mois. Il allait falloir annoncer qu’elle était morte à son mari et c’était, dans le métier, la chose la plus dure à faire. Tous les agents se disent que plus ils prendront de l’expérience moins ce sera compliqué. Si seulement … Mais annoncer la mort d’une personne était toujours atroce et le jour où l’on ne ressent plus rien c’est que l’on doit arrêter de faire ce métier. Ressentir de la peine est la preuve que nous sommes humains. Cela est la chose qui différencie un homme d’un monstre. Chris continua ses recherches, à ce qu’il pouvait lire sur le site de l’entreprise de Mme Hammer, elle était à Hawaii pour un séminaire, présentation d’un nouveau produit pour la semaine. Sa famille était restée à Manhattan. Chris se leva et sortit du bureau, laissant Julian continuer ses recherches, essayer de trouver le visage des hommes qui ont accosté la jeune femme. Où allait Chris ? Tout simplement vers le bureau de sa chef pour lui faire part de son avancé et aussi, peut-être, pour la voir même s’il ne se l’avouerait pas, il n’a pas le droit. Il toqua à la porte en verre du bureau de l’inspectrice Hoower. Celle-ci était au téléphone mais elle fit signe à Chris d’entré en lui souriant. Elle était vraiment jolie quand elle souriait.

« Non Delucas, tu n’auras pas d’information. […] Non. N’insiste pas. Je ne te répondrais pas. […] Tu veux m’acheter avec un dinner maintenant ? […] Euhm […] On a pas l’identité de la victime […] Bon … si on doit faire une déclaration, je passerais par toi, ça te vas ? […] Ok. Aurevoir Mike. Jude soupira en secouant la tête et regarda Chris Tu veux quelque chose Chris ? »

L’agent regarda sa patronne, elle devait être au téléphone avec Mike Delucas, jeune journaliste qui ferait tout pour avoir des informations sur cette enquête qui pourrait lui donner l’accès à une promotion. Chris n’aimait pas cet homme, c’était plus fort que lui … Peut être cette forme d’arrivisme et inconsciemment le fait qu’il n’était pas indifférent à la chef de Chris.

« Rachel Hammer, 31 ans, New Yorkaise, un mari et une fille d’un an.
- Oh non, elle avait une famille
- Tu veux que j’appelle pour leur annoncer la nouvelle ?
- Non, je dois le faire. Pourquoi est-elle à Hawaii ?
- Séminaire pharmaceutique
- Donc elle arriva à Hawaii pour son séminaire, reste à l’hôtel, trompe son mari avec un inconnu et se fait tuer. Tout montre qu’elle était consentante et aucunes traces du drogue de viol.
- Et oui. »

Jude soupira et se massa les tempes, elle était stressée et fatiguée, cela se voyait vraiment. Chris ne put s’empêcher de se déplacer derrière le bureau de sa chef pour se placer derrière Jude. Il posa ses mains sur sa nuque et commença à lui masser les tempes.

« Tu es super tendu. C’est pas bon pour toi … »

L’argent du FBI savait qu’il n’avait pas à faire ce qu’il faisait puisque Jude était sa collègue et que le FBI interdisait toute relation au sein d’une même équipe. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. L’homme est bien faible devant ses désirs … Jude se laissa aller quelques secondes savourant ce massage qui lui détendait les muscles de la nuque. Quand soudain la porte s’ouvrit. Jude sursauta et Chris se déplaça rapidement. C’était Julian. Celui-ci fut un peu désarçonné mais ne fit pas de remarques sur ce qu’il venait d’interrompre. D’ailleurs qu’avait-il interrompu ?

« Euh … Chris, j’aimerais te montrer un truc …
- J’arrive. »

Et Chris sortit de la pièce. A peine la porte fermée, Julian regarda Chris d’un regard qui en disait long.

« Tu devrais faire gaffe mec. »

Chris ne répondit rien. Il savait ce qu’il faisait et ce qu’il avait ou non à faire. D’un geste de main il balaya la remarque. Les deux agents se rendirent dans la salle où ils entreposaient les preuves.